Publié dans Economie

Arriéré de la JIRAMA - Les transporteurs de carburant montent au créneau 

Publié le mardi, 08 août 2023

L'Association professionnelle des transporteurs d'hydrocarbures (APTH) a récemment pris des mesures audacieuses pour adresser une lettre formelle de plainte au ministère de l'Energie et de l'Hydrocarbure (MEH). Le motif de cette lettre souligne le non-respect manifeste des engagements contractuels par la société nationale de distribution d'électricité et d'eau, la JIRAMA. Les transporteurs d'hydrocarbures se sont trouvés dans une situation où leurs prestations de service n'ont pas été rémunérées conformément aux accords conclus. Selon les informations fournies par l'APTH, la JIRAMA accumule un montant considérable d'arriérés non payés, totalisant une somme impressionnante de 13 935 315 637,23 ariary. Cette dette, qui a perduré sans résolution, est devenue un sujet de grande préoccupation pour l'association.

Dans cette missive adressée au ministère, l'APTH rappelle une réunion antérieure en avril, durant laquelle un dialogue avait été instauré avec le ministre de l'Energie et de l'Hydrocarbure lui-même. Au cours de cette réunion, il avait été convenu qu'une solution à ce problème serait trouvée. Un accord avait été établi pour un déblocage progressif des paiements en souffrance. Ce plan aurait impliqué un versement mensuel de 2 milliards d'ariary sur une période de six mois, totalisant ainsi un paiement d'un peu moins de 13 milliards d'ariary. Cet arrangement avait été élaboré dans le but de remédier à la situation financière tendue entre la JIRAMA et les transporteurs d'hydrocarbures.

Demande accrue 

Cependant, la situation a pris un tournant inattendu en raison d'une demande exceptionnelle d'approvisionnement d'hydrocarbures de la part de la JIRAMA pour répondre aux besoins énergétiques de la fête nationale. Cette demande soudaine et accrue a eu pour conséquence d'augmenter davantage la dette de la JIRAMA envers l'APTH. Face à cette nouvelle complication, l'APTH a décidé de poser un ultimatum ferme au ministère. L'ultimatum fixe une date butoir, le 15 août, au-delà de laquelle l'APTH prévient qu'elle se verra contrainte de prendre des mesures plus drastiques. Dans la lettre, il est clairement indiqué que si aucune solution n'est trouvée d'ici cette date, l'association sera contrainte de prendre des mesures pouvant mener à une situation de paralysie. Ces mesures pourraient potentiellement avoir des conséquences majeures pour le secteur du transport d'hydrocarbures ainsi que pour la distribution d'électricité et d'eau dans le pays. En somme, l'APTH met en évidence la gravité de la situation en rappelant la dette impayée de la JIRAMA et en exposant les tentatives de résolution antérieures. La lettre adresse également un avertissement sérieux au ministère, mettant en garde contre les conséquences potentiellement dommageables si une solution immédiate et satisfaisante n'est pas trouvée avant la date limite. La situation reste tendue, et il appartient maintenant au MEH de répondre de manière appropriée pour éviter toute perturbation majeure dans les secteurs touchés.

 

La rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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